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Spectacle vivant - Niveau 3ème
“On pourrait recommencer à aimer vraiment la vie”

Le 11 janvier, les cinq classes de 3ème ont assisté à l’Institut Notre Dame de Saint-Germain-en-Laye, à une pièce de théâtre montée par la compagnie Le passage. 

 

Afin de préparer ce spectacle, l’autrice de la pièce et l’un des acteurs sont venus dans les classes. Ils ont présenté leur projet et ont répondu aux questions des élèves. 

 

Claire Guinamard, professeure de français et spécialiste du spectacle nous propose une critique de la pièce :

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Les 3èmes de Sainte-Thérèse viennent voir un mythe, celui d’Antigone réécrit…quel défi !

 

Trois niveaux de lecture s’enchevêtrent : les trois acteurs au quotidien, les trois personnages (dont Lucie et Christophe) et les personnages du mythe : Antigone, Créon et Œdipe. Ils jonglent entre ces deux moments : l’acteur qui répète et l’histoire du mythe qui se joue. Le travail précis sur les lumières nous permet une plus grande lisibilité (pleine lumière lorsqu’il y a théâtre dans le théâtre) et les ombres chinoises d’Antigone sont poétiques et symboliques. Antigone, une grande actrice, à l’opposé de ce qu’Anouilh propose, « une petite maigre », donne à voir une Antigone qui a le pouvoir, qui domine les hommes et aura le dernier mot. 

 

On peut aussi y voir une lecture des rôles dans la société : Créon est le gardien, Antigone l’agitatrice et Œdipe est celui qui souffre. D’ailleurs, un lien est créé entre leur rôle de personnage et d’acteur. En tant qu’acteur, Antigone est celle qui voudrait que la pièce finisse différemment, Créon est garant de l’ordre du pouvoir mais aussi de la répétition et Œdipe a du mal à trouver sa place. 

 

Le texte n’est pas toujours facile d’accès : l’oreille doit passer de la tragédie à la poésie slamée en passant par le langage quotidien, une vraie gymnastique d’esprit !

 

Un travail sur le corps permet de donner de la densité au jeu tragique : le corps mort tiré, la danse macabre d’Antigone qui s’affaisse, le jeu d’Œdipe du tâtonnement dû à ses yeux crevés. La musique accompagne ce jeu pour créer de la tension ou aller vers une compréhension plus spirituelle de la pièce.

 

La pièce se termine par la réponse de l’énigme du sphinx sur l’humain au centre du mythe et de nos préoccupations et par cette note positive « on pourrait recommencer à aimer vraiment la vie… » qui donne une autre couleur à Antigone. 

 

Un bord de plateau nous permet ensuite d’échanger avec les comédiens : des questions sur le métier de comédien (salaire, conditions de travail, comment mémoriser le texte ? apprivoiser son trac ?), des questions sur la mise en scène (changements de costumes, création de la musique, écriture au plateau, personnage d’Antigone). 

 

Merci et bravo à la troupe et à l’autrice !

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Photo issue du dossier pégagogique

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